Management participatif : un levier de fidélisation pour les Millenials et la Gen Z
DasL’arrivée des premiers Millenials (nés entre 1980 et 1994), au début des années 2000, a bouleversé une première fois les codes professionnels et du management : plus de liberté et d’autonomie, une hiérarchie moins présente, une meilleure frontière entre la vie pro et la vie perso… (EY, 2022)
En 2018, les premiers « Gen Z » sont arrivés sur le marché du travail, et depuis 5 ans les jeunes diplômés font leurs premiers pas dans les entreprises. Cette génération (1995-2010), digital native, engagée mais aussi consommatrice vorace, est certes paradoxale dans son comportement mais aussi très attentive à sa qualité de vie au travail, quitte à changer d’entreprise pour trouver un poste qui lui convient mieux.
En cela, les Millenials et la Gen Z se rapprochent et se comprennent : la qualité de vie, le management et le sens donné au travail sont au moins voire plus importants que les éléments de rémunération. Ils sont aussi plus volatiles que leurs aînés.
D’ici 2030, ces générations représenteront 75% de la population active en France.
Les générations plus anciennes peuvent éprouver des difficultés à appréhender et à manager cette génération où la liberté d’action est une idéologie bien ancrée. Cet apparent « manque de loyauté » est en réalité une soif de découvrir et surtout l’idée que le bien-être au travail est source d’épanouissement personnel.
Ils travaillent pour vivre et ne vivent pas pour travailler.
Les solutions pour fidéliser ces générations
Une solution que vous pouvez mettre en place pour fidéliser ces talents est le management participatif.
Le management participatif rebat les cartes de la hiérarchie et du management : le manager n’est plus là pour commander et diriger mais pour servir. Dans l’entreprise, le management est au service des salariés pour les faire grandir, les encadrer dans leur autonomie et les faire participer activement à la croissance.
Le management participatif présente plusieurs avantages pour les Millenials et la Gen Z mais aussi pour les générations précédentes. Il engage les salariés dans la prise de décisions et dans le quotidien de l’entreprise. Cette méthode permet de développer et de mobiliser les collaborateurs autour d’un projet commun.
Ainsi, les salariés sont plus impliqués, responsabilisés et autonomes dans leurs missions, ce qui correspond aux recherches des générations actuelles. La communication se trouve également améliorée car strictement nécessaire au bon fonctionnement du management participatif.
Les avantages du management participatif
Le management participatif améliore également le taux d’absentéisme grâce à une meilleure qualité de vie au travail et le réduit de 25% en moyenne. Il permet plus de flexibilité dans les horaires de travail et une meilleure répartition entre le présentiel et du télétravail.
Par ailleurs, ce style de management permet de répondre aux besoins de fonctionnement de la Gen Z parce qu’il est adaptable : cette génération est en quête d’hybride, d’instantanéité mais aussi de contacts humains et de réassurance. De nature stressée, comme démontré par le cabinet BCG en 2022, le management participatif leur permet de développer des compétences mais aussi leur confiance en eux
La force du collectif, l’encadrement de proximité par le service et la considération des salariés comme des individus uniques créent les conditions idéales pour permettre aux Millenials et à la Gen Z de s’épanouir.
Les applications concrètes
Cultiver la culture du feedback
La communication libre est la clé du feedback : les managers, pour faire grandir leurs équipes, ont besoin de leur donner des feedbacks réguliers sur leurs compétences, leur posture et sur les formations qui pourraient les accompagner et développer leur employabilité. Simultanément, les équipes doivent aussi faire des feedbacks auprès de leur manager, afin que celui s’adapte à leurs besoins, les accompagne dans les situations tendues, et les fasse participer au développement de l’activité. Pour cela des points réguliers, dont la fréquence est décidée entre le manager et son équipe, permettent d’échanger sur les points bloquants et sur les réussites, et créent un cercle vertueux.
Déléguer les décisions
Qui dit autonomie et responsabilité, dit aussi un processus de décisions décentralisé et collégial. Chaque personne dans l’entreprise apporte une valeur ajoutée et des compétences spécifiques. Or, ces profils sont des experts sur leur métier, le dirigeant ne pouvant avoir toutes les capacités. Ce sont donc les experts qui sont le plus à même de faire des recommandations voire de prendre des décisions concernant leur activité, avec l’aval du dirigeant (Bouches à Oreilles, Ep. 2)
Reconnaître les contributions
L’un des inconvénients du management participatif est la « dilution » de la reconnaissance du travail individuel face au travail du collectif. Il est donc important pour les salariés, et notamment les Millenials et la Génération Z que leurs compétences soient reconnues par l’entreprise. On peut valoriser leur travail via des félicitations lors d’une réunion, ou en les impliquant sur des projets transversaux ou plus importants.
Le management down-top : l’exemple de Chateauform’
Chateauform’ est un précurseur du management participatif : dans cette organisation, les managers sont formés à être des « servant leaders ». Autrement dit, ils sont au service de leurs équipes et non l’inverse. Jacques Horovitz, fondateur de Chateauform’ et auteur de « L’entreprise humaniste » a choisi pour son entreprise d’inverser la pyramide :
Chez Chateauform’, la personne la plus importante est le client, car toutes les actions de l’entreprise sont tournées vers sa satisfaction. Puis les équipes de terrain, parce que ce sont elles qui œuvrent au quotidien pour satisfaire le client. Les managers à leur tour sont au service de leurs équipes pour les accompagner vers leurs objectifs communs. Enfin, le Directeur Général pousse depuis le bas de la pyramide l’ensemble des efforts. C’est le down-top (l’inverse du top-down).
Les Millenials et la Gen Z représentent la future population active et challengent les entreprises….pour le mieux ! Les nouvelles organisations du travail, comme le management participatif bénéficient à l’ensemble des salariés, augmentant leur qualité de vie au travail.