
La Qualité de Vie au Travail revêt des réalités différentes, certaines pouvant apparaître comme superficielles (tels par exemple les désormais célèbres baby-foot), mais qui pourrait dire aujourd’hui que la santé des employés, les bonnes conditions de travail, ou encore la réécriture de certaines pratiques managériales ne sont pas essentielles à la bonne marche d’une entreprise ?
C’est pourtant en France une aspiration récente, qui n’a fait son entrée officielle dans la réalité des entreprises dans l’Accord National Interprofessionnel (ANI) qu’en juin 2013 : « Elle peut se concevoir comme un sentiment de bien – être au travail perçu collectivement et individuellement qui englobe l’ambiance, la culture de l’entreprise, l’intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué (…) Elle est un des éléments constitutifs d’une responsabilité sociale d’entreprise assumée. », depuis La loi Rebsamen d’août 2015 et l’article 55 de loi El Khomri datant de 2016 (imposant la négociation sur le droit à la déconnexion), et plusieurs autres dispositions légales ont fait de cet objectif d’améliorer l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle une pierre angulaire de l’entreprise.
De plus, la force du collectif a su renforcer au cours des années l’efficacité de ces dispositifs, pour arriver aujourd’hui à un engagement de Politique RH investie et incarnée, qui permet aux entreprises de se montrer performantes et innovantes sur ces sujets, et aux salariés de devenir davantage acteurs de leur bien-être.
Des bénéfices pour les salariés, mais aussi pour l’entreprise !
Le bien-être, l’épanouissement des salariés renforcent non seulement le sentiment d’appartenance, mais aussi le respect mutuel, booster de performance s’il en est. La #QVCT serait donc LA solution qui une fois rendue pérenne, permettrait de redonner à la valeur travail un nouvel élan ? Nouvel ADN de la performance, elle semble être en tout cas le terrain qui offrira aux entreprises et aux collaborateurs cet idéal : travailler ensemble, dans l’authenticité et la réactivité, et gagner. Jugez-en plutôt : selon une étude réalisée par Gallup en 2020, les entreprises qui investissent dans l’engagement des employés voient leur productivité augmenter de 17% et leur rentabilité de 21 % !
Exemples inspirants
Les exemples d’initiatives autour de la Qualité de vie au Travail sont désormais légion et leurs résultats, tangibles : Ainsi, Danone a mis en œuvre le programme « One Person, One Voice » qui encourage l’engagement des employés à tous les niveaux de l’organisation, en offrant des avantages très concrets tels que des congés parentaux prolongés, des politiques de télétravail flexibles et des programmes de bien-être pour promouvoir l’équilibre entre travail et vie personnelle. Chez Nestlé, c’est le programme « Nestlé Needs YOUth » qui vise à favoriser l’emploi des jeunes et à développer leurs compétences.
Autre exemple chez Chobani, une entreprise de produits laitiers et de yaourts grecs. Ici la QVCT repose sur la création d’un environnement de travail inclusif : congés parentaux rémunérés, avantages sociaux complets, opportunités de formation et de développement professionnel, sont autant de garanties qui rendent tangible la confiance des salariés dans une entreprise à même de les accompagner à des étapes de vie telles que la naissance d’un enfant, mais aussi l’avancement dans l’âge ou encore l’accompagnement au changement de projet professionnel.
L’avis d’une experte
Isabelle Leverne qui a consacré sa carrière aux Ressources Humaines, est aujourd’hui accompagnante en prévention et gestion du stress. Selon elle, la Qualité de Vie au Travail est arrivée à point nommé pour répondre à l’accélération du temps et la multiplication des process dus notamment à la mutation des technologies. Pour elle, la QVCT, va bien au-delà d’une entreprise qui adopterait les codes de l’hôtellerie en se focalisant uniquement sur l’individu en tant que personne et en proposant des services individuels, telles que des conciergeries ou encore des services de pressing.
Pour Isabelle, le nécessaire travail autour de la QVCT est l’occasion pour l’entreprise de se questionner, de se renouveler même, pour apporter à des salariés en but à cette intensité contemporaine des rythmes, un confort psychique devenu indispensable. Elle l’assure, c’est en accompagnant, informant et en sensibilisant les salariés à s’éveiller à des outils dont ils ignorent trop souvent l’existence, et qui peuvent pourtant rendre leur organisation au travail plus souple, et plus légère. Elle cite notamment la création de postes de « Bienveilleurs », dont l’absence de liens hiérarchiques avec les salariés, permet un dialogue et une liberté de paroles au sein des organisations, inédit et bienfaiteur.
Et enfin, laissons à Sir Richard Branson, entrepreneur audacieux et à l’approche sans cesse novatrice, le mot de la fin sur ce sujet fédérateur et moderne s’il en est qu’est la QVTC :
« Bien-être et productivité vont de pair lorsque la qualité de vie au travail est une priorité ».
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