Comment l’upcycling alimentaire va impacter la vie des organisations ?
Impossible de passer à côté de l’upcycling : largement mis à l’honneur sur le salon phare des ingrédients alimentaires, le FIE, constamment évoqué dans les médias. L’upcyling est un sujet clé dans nos organisations.
Une recherche d’ambassadeurs convaincus
Et ce n’est que le début… Pour Samuel Olivier, associé de Circul’egg, start-up qui valorise depuis 3 ans les coproduits de l’œuf pour en faire du collagène, de l’acide hyaluronique ou encore de l’élastine. Grâce à des technologies ultra innovantes, les entreprises de l’alimentaire au sens large ne pourront plus faire sans. « La recherche de naturalité et des circuits courts, permettre aux industriels d’avoir une histoire à raconter et l’impact positif généré » font de l’upcycling un incontournable et modifie le sens des organisations. Samuel confie : « Nous recherchons des ambassadeurs convaincus pour faire grandir notre start-up, des personnes dont les valeurs personnelles correspondent aux nôtres. La cause que nous servons implique chez nous de créer un management ultra collaboratif, solidaire avec des valeurs d’inclusion et d’égalité dont nous sommes fiers. »
Des organisations plus flat et collaboratives
Freddy Thiburce, fondateur de la plateforme collaborative Manger du Sens, expert en transition alimentaire, parle aussi d’alternatives nécessaires et représentatives de l’accélération de la transition écologique et alimentaire. « Des sociétés comme Olga et Hénaff étaient déjà sur la voie autour d’approches participatives – le DG s’appelle par exemple directeur des ressources- les décisions sont de plus en plus décentralisées et les soft skills priment bien souvent sur les compétences techniques pures ». Et force est de constater que « les organisations quelles qu’elles soient vont devoir s’y mettre car les réglementations sont de plus en plus fermes en la matière.»
De la vulgarisation à tous les niveaux
Idée pleinement rejointe par Manon Ledoux, Responsable Produits chez Green Spot, une start-up créée en 2018 qui a le vent en poupe sur la vague de l’upcylcing, autour de process de fermentation solide, pour qui les industriels vont devoir adapter leur modèle. « Les industriels vont devoir traiter leurs déchets non plus comme tels mais comme un résidu à potentiel, et pour ce faire, il faut que les dirigeants soient convaincus et donnent du sens aux collaborateurs pour qu’ils comprennent et accompagnent ce changement ! Nous avons besoin de personnes ouvertes à la démarche, force de conviction, de dirigeants qui prônent la collaboration et la force du collectif avec modernité. Il y a encore un immense travail de vulgarisation de l’upcyling auprès de tous et c’est aussi aux organisations, FMCG notamment, de promouvoir la démarche auprès des consommateurs. »
Il est clair que le mouvement upcycling touche beaucoup les entreprises BtoB. Le consommateur final n’en a pas encore vraiment conscience et nous avons fort à parier que les grands du FMCG vont eux aussi devoir s’y mettre. Les écoles aussi, car au-delà d’une démarche RSE, tout le volet technique et réglementaire est aussi à intégrer. De notre point de vue, l’upcycling est une parfaite illustration des engagements que doivent prendre les entreprises sans avoir réellement la possibilité de passer entre les gouttes. Nous le voyons bien dans le cadre de nos recrutements, les candidats demandent quasi systématiquement ce que l’entreprise fait pour la planète, ses engagements RSE, le sens qu’elle implique par sa raison d’être. Et bien entendu le management doit suivre en ce sens : quand nous posons la question à nos candidats sur leurs attentes vis-à-vis de leurs managers futurs, les réponses sont cohérentes et tournent autour de l’ouverture d’esprit, d’une relation de partenaire plus que hiérarchique, du sens, et de la place pour les initiatives.
Nous sommes impatients d’avoir vos commentaires et vos questionnements sur le sujet…